Venise en hiver. Les masques et parures carnavalesques ne colorent pas toute la ville. Il est des quartiers plus pauvres où, à l’écart des cortèges festifs, des habitants s’apostrophent, se chamaillent, s’aiment, se dérobent et se retrouvent en toute quiétude, à toute heure, dans l’intimité d’un campiello ou petite place, car « la rue, c’est chez eux ».

Une de ces journées hivernales s’annonce peu ordinaire, moins par la préparation des fiançailles de la belle Lucietta avec le mercier Anzoletto que par l’arrivée d’un Napolitain, un bourgeois « étranger », dans l’auberge du campiello. Face à ce précieux Chevalier Astolfi, de timides et impétueux adolescents, de vieilles et acerbes mères, un oncle et sa nièce d’origine napolitaine vont laisser s’exprimer leurs différends, leurs jalousies et surtout leur défiance envers ce nouveau venu désireux de partager la vie d’une communauté haute en couleur. Après cette trépidante journée, le destin de certains aura pris un autre chemin.